S’il existe différentes méthodes pour mesurer la consommation d’hydrogène, il y a également de nombreux défis et potentiels troubles liés à ces méthodes qui peuvent être rencontrés et qui doivent être pris en compte :
L’hydrogène est un gaz hautement perméable et même de petites fuites dans le système peuvent drastiquement affecter les mesures de de consommation. C’est pourquoi les valves et la tuyauterie doivent avoir été ré-examinées. De plus, en tant que gaz naturel, l’hydrogène est inodore. Pour détecter des points de fuite, une odeur distincte est généralement ajoutée aux gaz naturels. La différence avec l’hydrogène est que cet ajout d’un odorant doit être étudié afin d’être certain qu’il n’affecterait ni sa composition ni ses propriétés.
Les contaminants ou les impuretés dans le flux d’hydrogène peuvent interférer avec la précision des mesures. A ce titre, si l’hydrogène contient des traces d’autres gaz, ça pourrait affecter les mesures d’un débitmètre ou d’une chromatographie de gaz. Il est important d’utiliser des techniques de purification appropriées et d’entretenir régulièrement le flux de gaz pour minimiser les impuretés. Ce point est aussi un défi dans le sens où, en fonction du niveau attendu de précision sur les mesures, plusieurs autres points doivent être pris en compte (type et coût de l’analyse, durée, taille de l’échantillon, validation de la méthode qui peut différer en fonction des standards de chaque pays).
Des changements de température et de pression peuvent affecter le volume et la densité du gaz ce qui peut mener à des imprécisions sur la mesure. Il est important de considérer les conditions de réalisation et la position du compteur puisque la température du gaz peut changer. Cette influence doit être étudiée pour s’assurer que la mesure du flux sera précise et c’est pourquoi une instrumentation secondaire telle que des relevés de température et de pression doivent être intégrés à l’architecture du compteur.
Des mesures précises nécessitent des instruments correctement calibrés. Avec le temps, la précision des débitmètres, débitmètres massiques ou de la chromatographie de gaz pourrait décroître, menant à des mesures incorrectes. Une calibration régulière et une maintenance des équipements de mesures sont essentiels pour s’assurer de mesures fidèles et précises. De plus, les compteurs nécessitent d’être calibrés avec de l’hydrogène dans des aménagements de calibration accrédités par l’ISO 17025.
Lors de l’utilisation de chromatographie de gaz ou d’autres méthodes d’échantillonnage, il est crucial de s’assurer que les échantillons collectés sont représentatifs de l’ensemble du flux de gaz. Une réalisation inappropriée ou une fréquence d’échantillonnage inadéquate pourrait introduire des erreurs et affecter la précision des mesures de consommation.
Sources : [https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360319919312194] [https://www.npl.co.uk/energy-transition/hydrogen-industry] [https://www.marcogaz.org/wp-content/uploads/2021/07/ODOR-Hydrogen-and-odorisation.pdf] [https://h21.green/news/hydrogen-to-smell-like-natural-gas-for-the-first-time/] [https://www.alderley.com/2023/01/11/hydrogen-challenges-how-do-we-measure-it-properly/] [https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0360319923010844]